Un chapitre caché de la Bible découvert 1750 ans après avoir été écrit : ce que dit le nouveau texte (vidéo)

Bibliothèque du Vatican

Grâce à une lampe UV, un chercheur a découvert une version inédite de l’évangile dissimulée dans les fibres d’un parchemin.

Cette découverte inspirera-t-elle le prochain roman de Dan Brown ? Au Vatican, un exemplaire de la Bible vieux de 1500 ans a attiré l’attention de Grigory Kessel, un chercheur de l’Université de Cambridge, spécialiste des textes chrétiens médiévaux.

En examinant le document, il a découvert un passage caché de l’Évangile selon Matthieu entre les chapitres 11 et 12. Ou plutôt en dessous.

C’est grâce à une lampe à UV que l’historien a fait sa découverte. En passant les quelques pages à la lumière de son outil, il a décelé sous les écrits en langue géorgienne d’autres écritures encore plus anciennes.

Pour rappel, l’Évangile selon Matthieu est le premier des quatre évangiles canoniques contenus dans le nouveau Testament. L’apôtre Matthieu était un collecteur de taxes devenu l’un de disciples de Jésus. Dans son récit, il rapporte des événements de la vie du Christ ainsi que plusieurs paroles qu’il aurait prononcées.

Des textes effacés puis réécrits deux fois

On a longtemps considéré que les premières versions écrites de l’Évangile étaient en langue grecque mais plusieurs découvertes récentes ont prouvé que des traductions antérieures existaient dans d’autres langues.

Les observations de Grigory Kessel viennent confirmer cette théorie puisque le texte qui est apparu à la lampe UV a d’abord été rédigé en Syriaque, un dialecte hérité de l’araméen avant d’être recouverts par une version en grec et finalement par une version en langue géorgienne.

Pourquoi ces passages ont-ils été effacés plusieurs fois ? La raison est simple. Il y a 1500 ans, le papier était une denrée rare et il était fréquent d’utiliser de vieux parchemins, de les gratter pour en retirer l’encre et de réécrire par-dessus.

Le filtre UV n’a fait que révéler les traces de la première version syriaque nichée au cœur du papier. On appelle cela un palimpseste.

Le manuscrit entreposé dans les archives du Vatican est né de la main d’un moine géorgien qui a vécu dans le monastère de Mar Saba en Palestine. Il l’a ensuite emmené dans un autre monastère situé dans le Sinaï où le document est resté entreposé pendant plusieurs siècles.

L’une des plus anciennes versions du nouveau testament

La découverte de Grigory Kessel est d’une rareté exceptionnelle. Jusqu’à présent, on n’a retrouvé que trois exemplaires de la Bible rédigés en Syriaque. Celui-ci est le quatrième et il s’agit donc de l’un des textes les plus anciens du nouveau testament.

Mais alors que raconte ce texte caché ? Il raconte simplement un passage déjà connu de l’Évangile selon Matthieu. Dans la version que nous connaissons aujourd’hui, le texte dit :

« En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger ».

La traduction syriaque dit à peu près la même chose à quelques détails près :

« […] commencèrent à cueillir les épis, les frottèrent entre leurs mains et les mangèrent ».

En somme, aucune révélation capable de bouleverser les croyances.

(Source : CNEWS)

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