La Euoplos dignitas peut atteindre jusqu’à 5 cm. Elle se cache sous une petite trappe pour attaquer ses proies par surprise. Selon les chercheurs, l’espèce serait en voie de disparition.

C’est une belle bête que viennent de débusquer des chercheurs du Queensland Museum, en Australie. Une nouvelle espèce d’araignée a été découverte dans l’État du Queensland, à l’est du pays.

Baptisée Euoplos dignitas, il s’agit d’une espèce d’araignée trappe, qui vit dans des espaces forestiers ouverts et construit des terriers dans les terres noires de la région.

On ne la trouve que dans la ceinture de Brigalow, dans le centre du Queensland. La découverte a été publiée dans le « Journal of Arachnology ».

Ce qui impressionne le chercheur Dr Michael Rix, c’est la taille de cette araignée. Les femelles, qui peuvent vivre plus de 20 ans à l’état sauvage, peuvent atteindre jusqu’à 5 centimètres de longueur corporelle.

« C’est très gros pour une araignée trappe », a déclaré Michael Rix à « The Guardian ».

Les araignées trappe sont appelées ainsi car elles ont l’habitude de se cacher sous une petite trappe constituée de soie, de débris de feuilles et de branchages pour attaquer leurs proies par surprise. Cette espèce joue un rôle important dans l’écosystème du sol et de la litière des feuilles car elle aide à réguler les populations d’insectes.

Espèce menacée

Les scientifiques à l’origine de sa découverte pensent que la Euoplos dignitas est menacée dans son habitat, en raison de l’exploitation forestière et de la grande quantité de bois défrichée par l’homme dans la région. Elle serait en voie de disparition.

« Nous pensons que ces araignées sont probablement en difficulté… Mais il reste encore du travail à faire pour mieux comprendre combien sont concernées », a déclaré le Dr Michael Rix.

Les femelles passent leur vie sous terre, tandis que les mâles (d’une couleur plus foncée) passent de terrier en terrier pour trouver des partenaires de reproduction. Si ces araignées utilisent leur venin pour maîtriser leurs proies, elles ne sont pas dangereuses pour l’homme.

Leur morsure peut toutefois être douloureuse en raison de leur taille.

(Source : Sud Ouest; The Guardian )