Elles nous sont essentielles, elles communiquent entre elles et ont des pouvoirs extraordinaires : les plantes se mettent à notre diapason et chantent la mélodie singulière de notre guérison. Rencontre avec des spécialistes qui écoutent leur musique.
Les plantes nous captent, nous ressentent et… nous reflètent. La communication végétale intrigue depuis la nuit des temps. La Nature est un grand maître dont nous sommes les élèves permanents.
Elle ne cesse de nous surprendre et nous prouve que d’elle, nous avons tout – ou presque – à apprendre. Télépathes, empathes et collectives, les plantes ne seraient pas qu’altruistes, elles seraient des musiciennes gardiennes de notre bien-être et de notre bon état de santé.
C’est ce qu’a découvert un couple de pépiniéristes landais, Jean et Frédérique Thoby, qui les tutoient au quotidien dans les allées de leur jardin botanique de Gaujacq où, depuis 1993, ils cultivent et étudient des plantes et des arbres du monde entier pour comprendre le règne végétal.
Lors de programmes d’hybridations, d’acclimatations et d’observations, ces spécialistes de la recherche appliquée ont constaté que leur humeur – état émotionnel – influait sur l’état de santé des plantes et leur reproduction, remettant à l’ordre du jour « l’électroculture » de l’abbé Bertholon (1783).
« Les plantes n’ont pas de cerveau, mais elles sont branchées sur nos ondes cérébrales », explique Jean Thoby.
Transcoder les activités électriques
La démarche des Thoby attire public et scientifiques. Par exemple, la rencontre avec une équipe italienne de chercheurs appelée Solera en 2014 a permis la découverte d’un nouveau talent de « musiniéristes » – des pépiniéristes musiciens ou musiciens pépiniéristes – chez ceux qui cultivent des plantes et en récoltent les sons.
Ils développent une nouvelle science reconnue : la « phytoneurologie ». Avec l’appareil de Solera, le Device U1, ils font chanter les plantes en captant leur activité électrique grâce à deux électrodes, l’une placée à la racine de la plante, l’autre sur une fleur ou une feuille.
L’activité électrique des plantes agit comme un baromètre traduisant la météo, la « réaction » de la plante dans son environnement, en présence d’êtres humains, d’animaux ou d’autres végétaux.
Ensuite, Genodics, société éponyme de la science qu’elle applique – la génodique –, transcode et amplifie fréquences et vibrations en notes de musique et crée une partition végétale associée à des instruments, appelée « protéodie » par Joël Sternheimer, docteur en physique théorique et musicien.
Élève de Louis Victor de Broglie, prix Nobel en 1929 pour avoir prouvé qu’à chaque masse correspond une fréquence, Joël Sternheimer, ayant connaissance de la masse d’un acide aminé (et de sa fréquence), a démontré qu’à chaque suite d’acides aminés qui compose les chaînes protéiques correspond une suite de notes : les « protéodies ». Les plantes produisent des sons inaudibles que notre « cœur » et notre « corps » ressentent.
L’eau des plantes guérit
Ainsi, chaque espèce de plante « chante » de manière différente en écho avec son environnement.
« Les plantes sont des êtres sensibles avec lesquels on peut entretenir des relations au moyen d’un langage musical », ajoute Marc Henry, professeur des universités à Strasbourg, spécialiste de la compréhension de l’eau, de physique quantique et étudiant la théorie des ondes d’échelle. « Nous pouvons chanter par notre eau. […] L’eau enregistre l’empreinte de toute influence extérieure, de la plus grossière à la plus subtile. »
Les recherches qu’il mène avec Renaud Ruhlmann, chercheur en phytoneurologie, et Pedro Ferrandiz, ingénieur agronome et cofondateur de Genodics, révèlent que
« nous sommes structurellement musicaux : nous chantons une symphonie à mille voix ».
Les plantes agissent en toute discrétion et œuvrent pour chacun de nous en chantant la mélodie singulière de notre guérison.
« Dans sa “musique”, la plante produit une séquence de protéines en résonance avec la problématique de l’être humain pour le guérir », raconte Marc Henry.
L’effet miroir est assuré, et plus que le reflet de l’état d’une personne, d’un végétal, le chant d’une plante aurait le pouvoir de guérir.
La phytoneurologie : la science qui marie le savoir et l’art
Artistes, Jean et Frédérique Thoby donnent des concerts de plantes qui enchantent. Une expérience unique qui ne laisse personne indifférent. Mais la musique des plantes dépasse la sphère artistique et investit champs et cliniques alternatives (essentiellement en Suisse).
Dans le monde végétal, les musiniéristes plantent des « songrais » grâce à des biodynamiseurs qui guérissent d’autres plantes. Dans les cliniques, la musicothérapie botanique améliore pathologies et état de santé.
« La plante a toujours guéri. On n’a jamais vu une plante faire du mal à une autre », assure Marc Henry.
Dans le monde de demain, on se prend à rêver que, grâce à la mémoire de l’eau et à la musique des plantes, on pourra se soigner en écoutant la vibration d’une molécule au lieu de l’ingérer…
« Le règne végétal comprend tout de nous, nos actions, nos pensées, nos omissions. Il est temps de considérer les plantes comme des êtres à part entière qui réfléchissent, pensent et ont une sagesse absolument incroyable ! Il suffit d’observer leur altruisme naturel et de s’en inspirer », conclut Jean Thoby.
La musique des plantes supplante les idées reçues : elles ne seraient pas de simples spectatrices dans les coulisses d’un monde qui parfois les ignore, mais des actrices dont le rôle principal serait de montrer la voie d’un mieux-être humain, animal…
« Les plantes nous nourrissent et nous soignent. Dépourvues d’ego, elles ont une conscience collective, et non individuelle. Nous gagnerions tout à apprendre d’elles », s’émerveille humblement Marc Henry.
Alors, si les plantes donnent le la, suivons leur voix.
Les plantes sont des êtres sensibles avec lesquels on peut entretenir des relations au moyen d’un langage musical.
(Source : INREES)