Cela n’a pas duré très longtemps, mais en 1870, la Ville de Liège a formé 37 chats au métier de facteur. Et si l’on en croit le journal New York Times de 1876, les félins se sont montrés plutôt efficaces.

L’idée était de mettre à profit la capacité des félidés à retrouver le chemin de leur maison, qu’importe la distance qui les en séparent.

Pour cela, ils utilisent leur sens de l’odorat bien plus développé que le nôtre, mais également leur mémoire incroyable et leur super-pouvoir à eux, celui de pouvoir créer et visualiser une carte mentale.

L’expérience a donc pris place il y a plus de 150 ans en Cité Ardente à l’initiative de la Société belge pour l’élévation du chat domestique.

On a éloigné 37 chats de chez eux, on leur a ensuite attaché des sacs étanches contenant des messages. Aussi saugrenue que fut cette expérimentation, elle a porté ses fruits. Il a fallu moins de 24 heures à tous les félidés pour retrouver le chemin de leur maison.

Le meilleur effectif a même effectué le trajet en moins de cinq heures. Le contrat des chats-postiers a très vite été cassé, car cette technique inédite était à la fois trop peu pratique et pas du tout rentable.

À l’époque, l’expérience avait fait grand bruit et la presse étrangère s’était emparée du sujet. Un article est d’ailleurs paru dans le New York Times en mars 1876.

“À moins que des chiens bandits n’entreprennent d’attaquer et de voler les chats-facteurs, les messages seront distribués rapidement et en toute sécurité”, plaisantait le journal américain.

Qu’un tel média parle de Liège et de ses chats, cela représente quelque chose de fort. Il faut prendre conscience qu’à l’époque, les informations circulaient beaucoup moins facilement qu’à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux.

(Sources : 7s7, New York Times)