Le savant fou qui veut installer des miroirs spatiaux géants (vidéo)

 Unsplash

L’entrepreneur Ben Nowack aimerait tester son système sur la Station spatiale internationale.

Développer l’exploitation de l’énergie solaire depuis l’espace permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contourner le problème que pose la nuit aux panneaux solaires. 

L’Agence spatiale européenne y réfléchit d’ailleurs sérieusement, mais aucune innovation ne semble économiquement viable à ce jour.

En revanche, il est possible d’atteindre les mêmes objectifs en utilisant des miroirs placés en orbite, pour rediriger les rayons du Soleil et modifier directement l’éclairage sur Terre. Dès 1977, un sous-comité sénatorial américain en avait eu l’idée, qui a été retravaillée et reprise plusieurs fois depuis.

L’entrepreneur Ben Nowack notamment, interviewé par Motherboard, a récemment imaginé un système qui rendrait la lumière du Soleil 90,7 fois moins chère que toutes les innovations précédentes.

Selon lui, l’installation de panneaux solaires allant croissant, il s’agit «d’excellents candidats» pour alimenter l’humanité et décarboner son énergie.

«Mais la lumière du Soleil s’éteintC’est ce qu’on appelle la nuit, explique-t-il. Si vous résolvez ce problème fondamental, vous remédiez au souci partout.»

Du soleil, même la nuit

Lesdits miroirs ne sont pas tout à fait comme celui de votre salle de bains, que l’on aurait accroché à des satellites. Selon l’ingénieur, si c’était le cas, la lumière ne pourrait pas être ciblée efficacement. 

«Si vous utilisiez un miroir normal, vous obtiendriez sur la Terre une tache de 3,6 kilomètres de diamètre, ce qui est gigantesque.»

La solution est la suivante: utiliser un collimateur, soit une sorte de télescope géant inversé, afin d’obtenir un cercle de lumière de 500 mètres de diamètre et d’alimenter ainsi 44 fois plus de sites solaires par satellite. Un brevet a été déposé en 2005 pour un collimateur en orbite, mais c’est une solution très onéreuse.

Pour réduire considérablement le coût de production, Ben Nowack compte utiliser un autre matériau: du carrelage. Aussi, pour que le miroir ait la forme adaptée, c’est-à-dire une parabole de 1,5 kilomètre de diamètre, il veut assembler entre elles plusieurs millions de mini-paraboles, qu’il appelle des «tuiles».

Reste maintenant à passer de la théorie à la pratique et pour une fois, le dernier obstacle n’est pas le manque de financement: avant de se lancer dans la construction d’un miroir géant, Ben Nowack aimerait pouvoir installer une seule de ces petites tuiles sur la Station spatiale internationale.

Il pourrait ainsi en tester l’efficacité et si tout fonctionne comme prévu, construire un satellite plus grand pour prouver la rentabilité du projet.

 «Rendre cela moins cher que le reste, c’est le défi», résume-t-il.

(Source : Slate)

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