Templiers d’Arville : les communautés d’autrefois (vidéo)

Au Moyen Âge, les communautés templières étaient très nombreuses en France, on en a dénombré jusqu’à 1 200. Organisées comme des petits villages autonomes, il n’en reste aujourd’hui que de rares exemples, dont Arville.

La commanderie d’Arville, dans le Perche (Loir-et-Cher), est l’un des vestiges templiers témoignant d’une époque particulière : celle des communautés de moines guerriers.

En 1130, à la suite du concile de Troyes qui rend légitime l’ordre des Templiers, la commanderie d’Arville voit le jour grâce à un don du seigneur local. Mille hectares de terres sont offerts aux Templiers qui vont en faire un domaine agricole et l’une des commanderies de formation, d’hébergement et de prière les plus grandes de France.

Une seigneurie à part entière va grandir et se maintenir jusqu’à l’éradication de l’ordre en 1307. Puis ce sont les Hospitaliers (croix de Malte) qui en hériteront jusqu’à la Révolution française, où une partie deviendra bien national et une autre sera occupée par trois familles d’agriculteurs.

Aujourd’hui, les bâtiments principaux appartiennent à la commune, et une association très active fait vivre le lieu en organisant des ateliers, des visites et des événements toute l’année.

Un centre d’hébergement dédié aux groupes d’enfants la semaine et à des groupes de particuliers le week-end a même été créé. Les nombreuses activités proposées tournent autour de la vie médiévale tant pratique qu’artistique.

Une seigneurie autonome

À l’époque des Templiers, le domaine était autonome en nourriture, car agrémenté de nombreux potagers et jardins de plantes médicinales, mais aussi de champs et de vergers.

Un pigeonnier d’environ 1 000 pigeons et un four à pain (loué aux villageois) faisaient partie des lieux, les revenus des Templiers étaient aussi assurés par de nombreux dons.

En tant que seigneurie, ils pouvaient prélever des impôts, juger des délits, vendre des biens et percevoir des redevances diverses.

Ils possédaient aussi des troupeaux de porcs et de moutons, et pratiquaient l’élevage de chevaux de la race Percheron.

Des protecteurs spirituels

Les Templiers ont été désignés par le Pape afin de sécuriser le chemin qui menait à Jérusalem pour le pèlerinage que devait effectuer tout chrétien sur la tombe du Christ.

Ils étaient également envoyés mener des croisades (huit ont été reconnues en 200 ans) pour récupérer des terres ou protéger des lieux contre tout assaillant faisant la guerre aux chrétiens.

Les commanderies étaient donc des réserves d’entraînement militaire, mais également des refuges pour prier.

Des laïcs servaient aussi les Templiers, et faisaient ainsi don de leurs biens à l’ordre. Toutes ces richesses ont fini par créer de nombreux conflits partout en France, avec les seigneuries voisines notamment, qui ne voyaient pas d’un bon œil ces communautés très autonomes et parfois très puissantes.

(Source : INREES)

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