Il n’y a pas que les animaux qui sont capables de produire de la chaleur, chez certaines plantes aussi on trouve de la thermogenèse qui leur permet d’augmenter significativement la température de l’air autour d’elles.
La thermogenèse végétale fut découverte en 1777 par Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) qui en parle notamment dans sa Flore Française et dans l’Histoire naturelle des végétaux classés par familles, où il écrit à propos du gouet d’Italie (Arum italicum) :
« Lorsque les chatons fleuris de cette plante ont acquis un certain état de développement ou de perfection, époque où peut-être s’opère la fécondation des fleurs dont ils sont garnis, ces chatons deviennent alors chauds, au point de paraître presque brûlants, et ne sont point du tout à la température des autres corps qui ont la même exposition à l’air. »
La thermogenèse regroupe les mécanismes grâce auxquels un organisme accumule de l’énergie thermique, ce qui élève sa température.
À l’inverse, la thermolyse correspond aux pertes de chaleur. L’ajustement de ces deux phénomènes aux conditions du milieu résulte d’une thermorégulation, telle qu’il en existe chez les animaux à sang chaud (oiseaux et mammifères) dont la température corporelle est constante.
De même, de nombreuses espèces de plantes produisent de la chaleur et certaines, telles Philodendron selloum et le chou puant (Symplocarpus fœtidus), conservent une température constante durant plusieurs heures, voire plusieurs jours, malgré les températures changeantes du milieu : ces plantes sont dotées d’un système de thermorégulation.
La température de P. solimoesense peut atteindre 45 °C alors que la température ambiante n’est que de 20 °C. Mieux encore, le physiologiste Roger Seymour, de l’Université d’Adélaïde, en Australie, a montré que l’inflorescence du chou puant maintient sa température entre 21,3 et 25,9 °C même quand la température ambiante ne dépasse pas – 15 °C, soit un écart de près de 40 °C.
Le point commun de la plupart de ces plantes est d’êtres assez primitives et qu’elles possèdent des fleurs charnues et utilisent des insectes pour leur pollinisation.
La production de chaleur les aiderait à disséminer leur odeur pour les attirer et à leur fournir un environnement confortable.
La chaleur se crée dans la plante quand les mitochondries qui sont chargées de produire de l’énergie pour assurer son métabolisme en créent un surplus, cette énergie se dissipe alors sous forme de chaleur.
(Sources : La Boite Verte, Sciences)






