Les chocs que Micheline Rousseau a rencontrés sur son chemin de vie ont ouvert en elle les portes de la médiumnité. C’est en Charente, à travers les mots et les dessins qui descendent naturellement à travers elle, qu’elle soigne aujourd’hui les personnes et leurs maisons. Son témoignage illustre à quel point la mémoire des lieux et des objets est accessible à qui sait l’entendre, tel un livre ouvert prêt à libérer son histoire…
Vous êtes aujourd’hui médium guérisseuse. Comment ce don vous est-il venu ?
Tout a commencé en 2009, suite à un énorme choc émotionnel qui a fait que tout a implosé dans mon corps et dans mon âme. Jusqu’alors, je ne croyais pas à la spiritualité. Une nuit, je me suis couchée et ma main s’est mise à faire de grands mouvements dans le vide, comme si elle écrivait.
En même temps, une voix s’est réveillée en moi et s’est mise à me parler. Elle m’a conté l’histoire des peuples, pays par pays, et m’a dicté des pages et des pages de géopolitique. Cela m’a fait très peur jusqu’à ce que j’accepte de me laisser traverser. Je me suis alors mise à lire dans les corps des êtres et des lieux.
Comment avez-vous commencé à vous intéresser aux maisons ?
Cela m’est venu spontanément alors que je visitais le nouveau logis d’une amie. Je suis restée bloquée devant la porte d’une chambre et n’ai pas pu entrer. Un flot de paroles m’a traversée, comme un livre qui se serait déversé sur moi. C’est l’âme de son grand-père qui me parlait, lui-même était médium, et c’est lui qui avait sculpté cette chambre.
J’ai déplacé des objets instinctivement et les énergies se sont remises à circuler ; cette amie a pu ouvrir sa maison d’hôte comme elle le souhaitait. Puis cela s’est reproduit dans d’autres lieux où j’ai entendu la voix de personnes défuntes me raconter leur histoire.
Comment savez-vous que la maison est « hantée » ou a besoin de libération ?
C’est toujours mon corps qui me donne l’information. Je l’utilise comme un pendule. Si je peux avancer librement, c’est qu’il n’y a rien de spécial. Si je sens une force qui me repousse en arrière, c’est qu’il y a une âme accrochée soit à la maison soit à un objet, et qui demande à être libérée. Les habitants, s’ils sont sensibles, peuvent aussi les détecter.
Ils ressentent un malaise, dorment mal. Les symptômes peuvent être très forts et il faut parfois être prudent. Quand il y a trop de turbulences et que ce n’est pas sain, ça peut vous impacter. Personnellement, quand je me trouve en face de multiples âmes défuntes, comme c’est le cas des lieux où des batailles ont eu lieu ou des carnages ont été commis, je demande toujours la permission :
« Puis-je vous faire envoler afin que vous libériez les lieux et soyez heureux ? »
Si oui, c’est alors une libération globale qui se fait. Si non, j’accepte que cela ne soit pas de mon ressort. Personnellement, j’habite à côté d’un ancien château féodal porteur de lourdes mémoires pour lequel je ne peux rien faire. C’est ancré en ce lieu à tel point qu’on dirait que c’est fait exprès pour perdurer dans le temps !
Prière
« Oh toi, petite, qui es ici maintenant. Regarde vers les cieux, regarde vers le haut. Et tu verras, la petite étoile qui est là, c’est toi. Les étoiles sont là, lumineuses, et tu verras que là où tu vas maintenant, tu es heureuse. Belle et lumineuse. Oh toi, petite étoile, je te demande de regarder cela avec un merveilleux sourire et là, tout sera transparent. »
Vous dites que les âmes peuvent aussi être accrochées aux objets ?
Oui, je l’ai découvert le jour où, devant une vieille pendule, le flot de paroles m’a à nouveau traversée et m’a raconté toute l’histoire de ce qui avait été vécu autour d’elle. Un objet peut ainsi nous délivrer sa mémoire depuis la personne qui l’a façonné, les traversées qu’il a faites, les différents propriétaires qu’il a eus… Beaucoup de tableaux et de bijoux parlent ainsi. Et quand ils sont trop chargés négativement, il n’y a parfois pas d’autre solution que de s’en débarrasser.
Quand elle est possible, comment la libération des âmes advient-elle ?
À travers les paroles qui me viennent. D’abord, j’entends la parole de la personne défunte. Elle peut être entendue et, déjà, cela l’allège. Puis c’est une voix spirituelle qui parle et c’est elle qui termine l’envol de l’âme. Ces mots, je les perçois comme des poèmes de liberté qui soignent et permettent aux âmes de retrouver leur beauté, de devenir de petites lumières.
Car si elles ne partent pas dans la lumière, cela ne sert à rien. Heureusement, certaines maisons sont déjà pétries de joie. Cela m’est même déjà arrivé de rencontrer des âmes gardiennes qui avaient choisi de rester là pour protéger le lieu. Elles étaient positives et il n’était pas nécessaire de les faire partir, bien au contraire !
Que conseilleriez-vous aux personnes qui pensent ressentir l’appel d’âmes errantes sans savoir qu’en faire ?
Elles cherchent de l’aide, n’en ayez pas peur… Écoutez ce qui vous vient intuitivement. Le savoir qui vous a été donné vous est propre et il ne faut pas dénaturer ce qu’on porte en soi. Ça peut être une petite pensée, une prière, un geste… Nous sommes des milliers à le faire différemment. Laissez faire et restez humble. Je sais que mon travail libère, alors je le fais, mais sans m’en enorgueillir. Il reconnecte la maison à l’essence de la vie, c’est-à-dire à la joie.
Et quand une maison est joyeuse, ses habitants le sont aussi, et tout redevient fluide !
(Source : INREES)
Ils sont fantastiques (c’est le cas de le dire 🙂 ) vos articles en règle générale, très bonne journée
« Ils sont fantastiques » pas mieux a dire !
Bonne journée