Un premier navire robot sans équipage en 2017

1Cela ne traîne pas. Alors que l’on pensait voir les premiers navires autonomes à l’horizon 2030, le norvégien Kongsberg allié au britannique Automated Ships Ltd (filiale du groupe M Subs, spécialisé dans la mise en œuvre d’équipements sous-marin) vient d’annoncer que la construction du premier navire sans équipage au monde débuterait dès janvier 2017.

C’est le chantier Fjellstrand, qui a notamment, il y a peu, réalisé le ferry totalement électrique Ampere, qui a été choisi pour ce contrat.

Le navire, baptisé Hrönn, sera un bateau léger de service à l’offshore. Destiné au marché des énergies en mer (hydrocarbure et éolien), de l’aquaculture et à l’hydrographie, il pourra effectuer des missions de survey, de mise en œuvre de véhicules sous-marins et de petits ravitaillements pour les installations offshore et les fermes aquacoles. Il pourra également être dédié à des missions de stand-by, notamment pour la lutte contre les incendies en mer.

D’abord télécommandé puis totalement autonome

Le navire, dont on ne connait pas encore les spécifications exactes, devrait utiliser des technologies existantes combinées à des équipements Kongsberg. Ces derniers, incluant en particulier le système de positionnement dynamique K-Pos, l’ECDIS K-Bridge et le système d’automate K-Chief, seront tous répliqués dans un centre de commande à terre.

Hrönn devrait en effet, dans un premier temps, être piloté à distance avant de passer vers un mode opérationnel totalement autonome. La transition s’effectuera après que les algorithmes de contrôles aient été complètement éprouvés pendant la phase « télécommandée ». Son futur armateur serait déjà en contact avec plusieurs clients intéressés par ses services.

Des limitations réglementaires

Cette annonce, que l’on n’attendait sans doute pas aussi tôt, intervient alors que les autorités norvégiennes viennent tout juste de donner leur accord pour que le fjord de Trondheim serve de zone test pour les navires dronisés.  « Actuellement, seules des toutes petites unités autonomes sont utilisées pour des opérations côtières. Mais il n’y a aucune limitation technique à la construction de systèmes autonomes et automatisés beaucoup plus grands », détaille Kongsberg, « les seules limitations sont réglementaires, mais avec la participation du DNV GL, des autorités maritimes norvégiennes ainsi que nos partenaires britanniques, nous devrions rapidement, et à des coûts réduits, être les premiers à mettre sur le marché un navire autonome ». La réglementation internationale actuelle ne permet pas encore l’utilisation de ce type de bateaux en haute mer, ni dans les ports. Mais on sait que les pays nordiques, Finlande et Norvège en tête, militent activement en ce sens que ce soit au niveau régional ou mondial. Des législations locales, comme en témoigne l’exemple du Trondheimsfjord, peuvent déjà autoriser l’utilisation de telles embarcations dans un périmètre défini.

C’est en tous cas une véritable course de vitesse qui s’est engagée entre Kongsberg, qui s’appuie sur le cluster norvégien, notamment le centre spécialisé du NTNU de Trondheim, et Rolls-Royce qui développe activement ses projets en Finlande. Et il semblerait donc désormais que la question ne soit plus réellement la faisabilité de tels navires mais plutôt la mise en œuvre concrète de leur exploitation.

(Source : Mer & Marine, The Maritime Executive)

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