La navette sera transportée sur le dos d’un Airbus A300, un avion déjà certifié pour les vols zéro gravité, jusqu’à 10.000 m d’où elle sera ensuite lancée. Elle effectuera alors la suite de l’ascension jusqu’à 80.000 m, altitude à laquelle l’étage supérieur de l’appareil sera lancé pour placer les satellites en orbite. Une fois l’opération réalisée, la navette rejoindra le sol en planant vers son aéroport de lancement — un « spaceport » — qui sera situé dès 2015 sur l’aérodrome de Payerne, d’où décolle déjà l’avion solaire de l’aventurier suisse Bertrand Piccard.
Les dirigeants de la société suisse estiment que « le fait que les éléments de lancement soient réutilisés régulièrement et que la consommation de carburant soit beaucoup moindre que ce qui se pratique actuellement » permettra de proposer des tarifs très inférieurs à ceux du marché. « Tout cela favorisera une démocratisation de l’espace, en proposant des lancements de satellites à des pays ou instituts de recherche qui n’en ont actuellement pas les moyens », met en avant la société suisse. Des accords ont déjà été signés pour quatre lancements pour le Von Karman Institute. En outre, le Maroc et la Malaisie ont prévu un partenariat avec S3 pour la construction de « spaceports » dans leur pays.
« Ces deux pays financent l’infrastructure qui permettra d’accueillir S3. Ils bénéficieront ainsi d’un transfert de technologies au niveau de la fabrication de leurs propres satellites », a expliqué M. Loretan. « Quatre autres pays ont déjà également manifesté leur intérêt », a-t-il ajouté, sans préciser. Aucun détail financier n’est donné. Selon M. Loretan, « ces partenaires, conseillers techniques ou sponsors nous aident dans la réalisation de ce projet en apportant de l’aide au niveau technique, matériel, financier, ressources humaines et héritage de technologies déjà développées et certifiées ».
Pour ce qui est de l’Airbus A300, la société suisse a l’intention d’en acheter un d’occasion, sachant que le modèle n’est plus produit actuellement. « Nous sommes en cours de discussion avec 2 potentiels fournisseurs », a indiqué le porte-parole de Swiss Space Systems-S3. La nouvelle société, qui dispose pour l’instant de 25 collaborateurs, a été inaugurée officiellement cette semaine à Payerne en présence de représentants des autorités locales et de représentants diplomatiques de huit pays. L’astronaute suisse Claude Nicollier est président de l’équipe des experts.
(Source : AFP)
De toute façon, avant de penser a aller dans l’espace avec des voyages de ce genre.. on devrait commencer a protéger notre propre planète